lundi 29 septembre 2014

Le dernier jour d'Amélie, ou le début de quelque chose

Nous sommes le vendredi 25 juillet et c'est mon dernier jour au Burkina Faso. Je narrive pas à croire que les trois semaines se soient déjà écoulées. Je me revois encore arriver à Mougounssi, rencontrer les habitants, travailler avec eux sur le chantier pour la construction de la salle de classe, du logement enseignant et des latrines, sans oublier les visites à Koudougou, à Sabou et dans le sud du paysCest passé tellement vite !
Je me suis levée à sept heures ce matin là. Je commence par prendre une douche qui me fait beaucoup de bien, me tirant du sommeil. Puis vient lheure du petit déjeuner. Pain, beurre et confiture étaient au rendez-vous, grand luxe ! Le chocolat chaud manque à lappel, tant pis, ce sera donc un Dafani un jus de fruit local – à la mangue que je partagerai avec Gaëtan et Cassandra.

Nous décidons de passer la matinée à lATB latelier de théâtre burkinabé – là où nous avons dormi. Nous y avons rencontré Issa, un jeune burkinabé qui vendait des produits artisanaux (bronzes, bracelets, coupe papiers, boucles d'oreilles etc). Jen ai donc profité pour faire mes ultimes achats.
Ensuite, nous sommes restés dans la chambre avec Karim et Kizito. Quelques tranches de rigolades ont égayé notre matinée, sans oublier les longues discussions sur tous les sujets accompagnés par divers bras de fer.

Aux environs de midi, nous partons manger dans un maquis. Et pour ne pas changer nos habitudes, nous avons le droit à du riz et sa sauce tomate. Jai remarqué ce jour-là que nous étions servis assez rapidement ! Ça change, pour une fois. Car on ne peut pas dire que les Burkinabés soient les rois de la ponctualité et de la rapidité. Dailleurs, ce côté « cool » et « tranquille » me manquera puisquune fois notre retour en France, nous serons à nouveau confrontés au stress et au tumulte. Voilà, une des grandes différences entre l'Afrique et l'Europe : la sérénité et la gestion du temps

Le repas achev
é, nous nous rendons aux « Jardins de lAmitié » étant donné que certains dentre nous souhaitaient faire quelques emplettes avant de partir. Pour ma part, je reste avec Anobla, Cassandra, Gaëtan, Karim, Abdoulaye et Kizito : notre équipe de choc ! Laprès-midi se transforme en séance photos et rigolades et pour être honnête, cest lun des meilleurs après-midis que jai passé au Burkina Faso. Probablement parce que c’était le dernier et quil fallait en profiter encore plus.



Avant de rentrer à lATB, nous allons faire un tour au parc de Ouagadougou. Une belle balade en perspective. Un moment très agréable. Jai même été assez surprise de voir que des crocodiles sauvages se promenaient en pleine nature. Pour preuve, l'un dentre eux traînait au beau milieu du chemin et cest assez déroutant puisque ces crocodiles ne sont pas dressés comme ceux de Sabou ; ils sont donc incontrôlables. Quand on pense que chez nous, en France, nous croisons seulement des écureuils dans nos parcs Notre guide de Bobo dirait : « Cest ça lAfrique, rien nest normal », et il a raison. C'est également cette partie du voyage que j'ai le plus apprécié : le dépaysement total !

En fin de journée, nous regagnons tranquillement lATB. Nous terminons de ranger nos affaires et bouclons nos valises. Là, je me rends compte quil faudra mettre un point final à mon séjour dans quelques instants. Nous chargeons le minibus et nous allons au maquis « Le P'tit Bazar » où nous avons eu la chance de rencontrer le maire de Poa, ainsi quun de ses conseillers présents à Ouagadougou. Nous avons pu échanger quelques mots à propos du séjour, mais surtout à propos du chantier à Mougounssi. 


A laéroport, je ne pensais pas être aussi touchée. Pas envie de partir et de quitter les personnes avec qui nous avons vécu de très beaux moments. Je ne garde que de bons souvenirs, malgré quelques moments compliqués. Ce voyage m'aura enrichi. Les « au revoir » furent teintés d’émotion pour chacun dentre nous. Mais je sais que ce ne sont que de simples « au revoir » et je suis persuadée que je les reverrai très vite pour de nouvelles aventures au Burkina Faso ! 

lundi 25 août 2014

Le séjour vu par...

...Anobla. Aujourd'hui, c'est notre jolie métisse qui se prête au jeu du bilan, après avoir digéré le voyage et repris le rythme français.

"L'Afrique ça ne s'explique pas, ça se vit".
Tout est dit. C'est pourquoi il va m'être compliqué voire impossible de rendre compte de ce voyage au Burkina Faso dans son exactitude et sa profondeur. Les mots ne pourront retransmettre les sensations et le vécu dans leur dimension la plus totale, cependant ils vous permettront d'imaginer, de vous faire une idée et peut-être de vous donner envie de vous approprier cette expérience dans un futur plus ou moins proche.

Le Burkina Faso, c'est tout d'abord un rythme de vie à prendre, moins regardant sur le temps en soi mais sur la vie et ses surprises.
Une notion du temps plus souple toutefois remise en cause de 8h à 12h, durant nos matinées de chantier. D'autant plus que cette année, en plus d'une salle de classe, nous devions aussi construire un logement enseignant et creuser des latrines de deux mètres de profondeur, sur deux mètres de largeur, soit 8m² de terre à piocher (Français VS Burkinabés = nous ne faisions pas le poids).

Le Burkina Faso c'est savoir s'adapter et garder son calme face aux imprévus. Les crevaisons au milieu de la brousse et les tempêtes de pluie détruisant des briques fraîchement démoulées font partie du quotidien.


Premier jour de chantier, on creuse les fondations de la salle de classe / Amélie et moi sous la pluie de Mougounssi avec en arrière-plan Marie qui vérifie les briques :) / les filles à la mode burkinabé pour le dernier soir / coucher du soleil devant le barrage de Poa

Le Burkina Faso c'est savoir supporter et se protéger des moustiques. Il ne faut pas oublier de prendre sa Malarone tous les soirs, tous en même temps et à la même heure.  Mettre ses manches longues, ses chaussettes et chaussures fermées (issues de notre sac de survie que l'on ne doit quitter en aucun cas) à 18h devient un rituel.

Le Burkina Faso c'est donc aussi savoir supporter la chaleur étouffante et accablante même en gilet après l'arrivée des moustiques à la nuit tombée.

Le Burkina Faso c'est ne plus avoir peur des insectes. Les blattes et les mouches dans les latrines deviennent nos amies. On apprend à se défaire d'un scorpion à coup de pelle et on tente d'éloigner les buveurs de sang en s'aspergeant d'anti-moustique.

Le Burkina Faso c'est aussi faire le plein de bonne humeur et de joie avec des burkinabés toujours souriants, quoiqu'il en soit.
Le Burkina Faso c'est aimer danser et ambiancer les maquis et les bals poussières du village aux sons du coupé décalé.
Le Burkina Faso c'est savoir négocier au marché face à une armée de vendeurs aguerris prêts à tout pour qu'on leur achète quelque chose (cf. marché de Ouaga pour ceux qui connaissent...)

Le Burkina Faso avec les Amis de Poa, c'est manger local. Le riz devient donc l'aliment de base. La confiture de goyave, de papaye et même d'orange-carotte illuminent nos petits-déjeuners et les allocos ravissent nos papilles.
C'est vivre en groupe, presque en famille, avec des règles de vie.
C'est s'entasser dans le mini bus au rythme des bas-fond, des trous et des dos d'âne.
C'est se doucher dans les latrines et finir par aimer ça tellement le bonheur de se laver est grand.
C'est se poser sur une natte, regarder les étoiles en mangeant des arachides avec Karim, Kizitho et Abdoulaye.

Kizitho, Amélie, Abdoulaye, Cassandra, Gaëtan, Anobla, Thomas

Le Burkina Faso c'est encore beaucoup de choses, des choses que je n'ai pas mentionnées, d'autres choses qu'il me tarde de découvrir lors d'un prochain voyage, des choses que j'espère vous aussi vous aimeriez voir par vous-même.
Une chose est sûre, je retournerai au pays des hommes intègres.

Premier jour à Mougounssi

Après notre arrivée à Ouagadougou, et la route vers Poa, nous sommes, dimanche 6 juillet 2014, le jour de notre premier réveil à Mougounssi. Je n'ai pas ressenti une grosse chaleur cette nuit-là, peut-être à cause de la fatigue du voyage. Ou à cause du temps.
En effet, à 7h du matin, un déluge s'est abattu sur nous. Le sable de la cour de l'école se faisait soulever par un vent d'une violence extrême, entamant une danse endiablée. Dans notre chambre/salle de classe/dortoir, le bruit de la tempête faisait trembler le toit en tôle, la fin du monde semblait proche. C'était un comble, pour notre premier jour en Afrique, il pleuvait (ça ne vous rappelle rien ?).

Sûrement à cause du bruit, je me suis levé de bonne heure et ai fait ma première rencontre avec les enfants du village. Ils s’appelaient Samuel et Emmanuel et avaient l'air d'avoir entre 7 et 10 ans, j'avais du mal à leur donner un âge précis. A mon « ça va ? », ils m'ont répondu un peu timidement un « oui ça va » collégial (réponse quasi-automatique de tous les enfants avec qui on parlera).
On ne se connaissait pas encore mais ils me souriaient déjà et nous avons même pris des photos ensemble (photos qui seront supprimées de mon appareil par les enfants qui joueront avec, dommage). On essayait de se parler mais la barrière de la langue s'est vite fait ressentir, alors le langage des signes est devenu indispensable.

Après le petit-déjeuner, pris tard en raison du mauvais temps (nos marmites et notre foyer étaient bloqués dans un taxi-moto qui peinait à passer un bas-fond), on a occupé notre premier après-midi à Mougounssi à jouer avec les villageois. Un moment exceptionnel, le sourire de ces enfants vaut tout l'or du monde.


Amélie en mode paparazzi et moi concentré sur le jeu

On a débuté avec le Uno, on a fait plusieurs équipes (un Français et un enfant de Mougounssi). A cause de la barrière de la langue, on ne pouvait pas expliquer clairement les règles, alors on tentait de le faire au cours du jeu, tant bien que mal. Mais nous avons aussi appris plusieurs choses, comme nommer les couleurs en mooré (oro pour jaune …).
Ensuite, un atelier dessin s'est monté avec un concours de dessin de poules. Bien évidemment, en raison de ma fibre artistique très développée, il se trouve que mon œuvre était de loin la plus moche de toutes. Mais ça nous a permis de rire ensemble et d'apprendre à nous connaître un petit peu.
Enfin, le dernier jeu a été celui de la bataille corse. Moi même je ne connaissais pas les règles. J'ai donc dû les apprendre sur le tas en même temps que les enfants pour pouvoir y jouer. On était quatre à ce moment-là : Cassandra, Thomas, un enfant du village et moi-même. Et tout autour de nous, un public vif et extrêmement attentif regardait la partie se dérouler. C'est là que nous avons le plus ri, en feintant de taper sur le tas de cartes. Ce moment, un des premiers que l'on a vécu, restera l'un des plus importants pour moi.

C'est extrêmement difficile d'expliquer comment s'est déroulé cet après-midi car la joie de se rencontrer était tellement palpable des deux côtés que tenter de l'expliquer ne la retranscrit pas fidèlement. Alors comme disait notre guide à Bobo, Daouda : « L'Afrique, ça ne se raconte pas, ça se vit ». Et il avait parfaitement raison.

Gaëtan

vendredi 4 juillet 2014

Merci

Gérard Voreaux n'est pas le père biologique des Amis de Poa, mais il a très vite adopté l'association et l'a aidé à faire ses premiers pas. Et les Burkinabé l'ont adopté. Là-bas, il est considéré comme notre "naba" à nous, les Nassaras. Gérard connaît Poa depuis plus de trente ans, et l'écouter raconter ses anecdotes de voyage est toujours un délice.
Je ne l'ai rencontré qu'après mon premier voyage. Il planait autour de lui un mystère. J'étais déjà impressionnée avant de croiser ses yeux bleus.


Si son action est plus qu'honorable, si sa culture et son intelligence peuvent donner le tournis à certains, Gérard aime avant tout les gens, et ça se voit. La facilité avec laquelle nous avons échangé la première fois que nous nous sommes vus en témoigne. Avec son regard doux mais déterminé, il pourrait vous emmener au bout du monde. Il est à l'écoute, réellement, de ceux qui l'entourent, mais Gérard a en plus l'envie et le pouvoir de transmettre, toujours.

Sauf que tout homme a ses faiblesses. Celle de Gérard est de ces saletés qu'on ne contrôle pas, qui vous tombe dessus sans prévenir, bouleversant votre quotidien et troublant votre avenir. Je ne sais pas comment les Amis de Poa auraient évolué sans Gérard. Et je ne sais pas si un jour j'aurais eu la chance de vivre ces expériences, de m'enrichir et de grandir comme je le fais depuis que j'ai foulé cette terre rouge qui vous marque à jamais.

Ce que je sais, en revanche, c'est que cette année encore plus que toutes les autres, il sera là, à chaque instant de notre voyage.

AnSo

mercredi 2 juillet 2014

J-2 !!

Entre l'euphorie de la Coupe du Monde (et ouais la France est en quart !!!!), la paperasse à faire pour la rentrée scolaire et les au-revoir à la famille et aux amies, il faut que je termine mes bagages.

La sélection des vêtements est définitivement terminée (souvenez-vous). Je viens de tout asperger d'anti-moustique (mmm la bonne odeur). Mes chaussures qui auront le privilège de fouler le sol burkinabé ont également été élues (et le prix 2014 est décerné à...).

En ce qui concerne le couchage, ça sera matelas gonflable, le drap préféré de mon enfance avec plein de coccinelles dessinées en guise de couverture ou de "sac à viande" comme on dit chez les pros du camping, et un petit coussin bien moelleux pour me rappeler le confort d'ici.

Pour ce qui est produits de toilette, j'ai pris le strict minimum : un savon de Marseille. Pour la cause, je me suis faite tresser les cheveux, exit les casse-têtes capillaires !

Je n'ai évidemment pas oublié les éléments essentiels pour le chantier : casquette, lunettes de soleil, gants, crème solaire (j'en aurai peut-être un peu moins besoin que mes co-équipiers ahah).

Et enfin, ce serait bête que j'oublie mes jeux de cartes, le UNO et mes bouquins aux vues des 7h d'escale qui nous attendent à Alger !

Bon, pour résumer, je suis ABSOLUMENT, RESOLUMENT et COMPLETEMENT prête pour ce grand voyage !



PS : on oublie pas son petit drapeau de la France pour soutenir les Bleus qui jouent contre l'Allemagne vendredi !! Espérons que le match soit diffusé dans l'aéroport !...

Ano

mardi 24 juin 2014

Poa à Paris

Vous ne vous en doutez certainement pas, mais un chantier solidaire se prépare bien avant notre arrivée. Et non, on ne débarque pas comme ça dans un pays avec quelques truelles, l'intention de changer la face du monde et surtout, sans aucune préparation.

Comme pour toute construction, il faut s'accorder sur les devis, prévoir le matériel en amont, réfléchir aux forces vives sur place qui pourront nous épauler... Heureusement, Seydou Sana, le maire de Poa, est un homme hyper connecté, et malgré un emploi du temps chargé et des kilomètres qui nous séparent, il est très réactif. Tellement qu'hier, il nous apprend par SMS qu'il est à Paris ! Hop, ni une ni deux, on abandonne salade de poulpe et pique-nique sur les bords de Seine pour le rejoindre à l'ambassade du Burkina Faso, oui Monsieur !

Eric Y. Tiaré, ambassadeur du Burkina Faso en France - CR

Je ne sais pas si vous avez déjà eu la chance de rencontrer un ambassadeur, moi non. Et je dois avouer que c'est assez impressionnant. Bruno s'inquiétait de ne pas avoir mis de cravate le matin, je me recoiffais péniblement dans l'ascenseur. On aurait eu rendez-vous avec Elisabeth II, c'était pareil.
Et là, au détour d'un couloir tapissé de tissus africains et décoré de statues en bronze, on pénètre dans le bureau de l'ambassadeur. Aucun Ferrero Rocher à l'horizon. En revanche, on découvre un homme élégant, aux gestes mesurés et à la sérénité apparente. L'intimidation m'a empêché de le prendre en photo, j'avais l'impression de participer à une réunion au sommet, je ne voulais pas faire groupie. Entre deux dossiers Top Secret (appelez-moi 007), j'ai appris qu'Eric Tiaré, l'ambassadeur, était lui aussi de Poa. Il se souvenait même avoir participé à des chantiers des Amis de Poa dans les 80's. La vie est juste folle, parfois.

On n'allait pas squatter toute la soirée à l'ambassade (pourtant, les soirées de l'ambassadeur sont toujours un succès), et on avait un chantier à finir de préparer. Au terme du dîner avec le maire de Poa, et grâce au soutien de Minerve, un des piliers des Amis de Poa, le devis sera signé à la fin de la semaine.

De gauche à droite : AnSo, Minerve, Bruno, Seydou Sana, Mady Sana (frère du maire)

Seront donc réalisés par nos soins, avec l'étroite collaboration des habitants de Mougounssi, une classe accolée à une école construite lors d'un précédent voyage des Amis de Poa et un logement d'enseignant. De vrais professionnels travailleront avec nous sur le chantier. Certains ont d'ailleurs été scolarisés à Poa, peut-être un peu grâce aux Amis...

Bruno et Seydou Sana en train de finaliser le devis des matériaux - M.Calderari

La rencontre avec Seydou hier soir a permis de concrétiser encore un peu plus notre voyage et d'apprécier le dynamisme du nouveau maire de Poa.
Il y a des journées remplies de beaux imprévus, celle d'hier en est une. Les trois semaines qu'on s'apprête à vivre au Burkina Faso en feront aussi partie, j'en suis sûre.


AnSo


mardi 10 juin 2014

La passion du ballon rond

1998, 2002, 2006, 2010, et nous voilà en 2014. Quatre ans que j'attends ça avec impatience. Quatre ans où, après le championnat, plus rien. Quatre ans que j'attends la Coupe du Monde de Football !
Depuis ma naissance en 1992, je n'en ai vu que quatre. Mais quel spectacle ! En 2010, j'avais suivi cette compétition avec un fort intérêt, et en révisant pour le bac (je l'ai eu tranquillement, pas d'inquiétude). Cette année, pour les phases finales, je serai au Burkina Faso, avec les Amis de Poa.

Ce sera la première fois de ma vie que j'assisterai à une coupe du monde dans un autre pays que la France. Et le calendrier a été fait de telle sorte que les demi-finales et la finale se dérouleront pendant nos trois semaines de voyage. Et les quarts pendant notre escale à Alger (message au personnel de l'aéroport d'Alger : prévoyez la télé s'il vous plaît !). Alors entre deux journées de chantier, et en espérant que la météo le permette et que l'Equipe de France aille loin (allez les Bleus !!), ce serait énorme d'assister à une demi-finale de la France entouré des burkinabé. J'espère qu'ils soutiendront avec nous Deschamps, Pogba, Valbuena et les autres.
Je regrette un peu la qualification des Fennecs d'Algérie face aux Etalons du Burkina pour cette Coupe du Monde. Mais un mal est forcément chassé par un bien : nous serons tous (Burkinabé et Français) réunis derrière l'EDF (et le Portugal) (impossible de renier mes origines capverdiennes !) s'ils parviennent à se hisser dans le dernier carré.

Les Etalons du Burkina Faso - Les Bleus de l'Equipe de France


Et qui sait, si on croise Bakary Koné, défenseur lyonnais (oui, je supporte aussi l'O.L.) sur un terrain de foot à Poa, je me ferai une joie de lui passer quelques petits ponts made in Lorraine !

Bakary Koné entouré des autres joueurs de l'O.L.


En attendant, il reste de l'administratif à finaliser avant le grand départ... Et les premiers matchs de poule à regarder en France.
Burkina, on arrive.


Gaëtan

mercredi 4 juin 2014

J-30 !

Ça y est dans quelques semaines c'est le grand départ ! Je suis déjà allée en Côte d'Ivoire, mais c'est la première fois que je pars au Burkina Faso, d'autant plus en séjour solidaire. Et avant de partir, il y a de nombreuses choses à penser, notamment que mettre dans ma valise...




On a eu de nombreuses recommandations lors du week end de préparation concernant ce qu'il faut prendre. Toutefois, je me trouve confrontée à un dilemme : me voilà entre deux tas de vêtements, ceux à prévoir pour le chantier, c'est à dire les habits les plus pourris de mon armoire, et ceux à prévoir en dehors de notre travail de maçonnerie (Anobla, briquetière en formation), c'est à dire pour les sorties, visites et autres.

C'est un long travail de tri, de réflexion et de sacrifice aussi (je donne une dernière vie à ma première pile de vêtements !).
Dans tout ça, il faut penser aux t-shirts certes, mais aussi à des manches longues, des pantalons, des chaussettes (sous un soleil de plomb...) pour éviter les piqûres de moustiques (question : pourquoi les moustiques existent ?!), un chapeau, un maillot de bain (il paraît qu'on va se baigner dans des cascades !!), des lunettes de soleil...
En plus de ça, pas de bas qui arrivent au dessus du genou (donc on oublie les shorts ou les jupes trop courtes :( ).
Enfin bon pour ma part, la question vêtements est enfin (ENFIN !) élucidée.


Deux piles, deux styles - A.Aka

Il me reste encore à ajouter le matériel de travail (si quelqu'un a des gants de chantier...), les médicaments, le couchage, les quelques condiments alimentaires (pour mettre un peu de fantaisie dans nos assiettes de riz !), et j'en oublie. Mais cela est encore une autre histoire ! ;)

Anobla

mercredi 14 mai 2014

Burkina, nous revoilà

Si vous passez en juillet dans la commune rurale de Poa, au Burkina Faso, on risque de se croiser ! Pour la trente-sixième année, les Amis de Poa (eux, nous, vous bientôt ?) repartent au pays des hommes intègres. On vient de passer notre fameux week-end de préparation, histoire de se rencontrer avant de partir à l'aventure. Et pourquoi pas, tant qu'à faire, de savoir ce qu'on fera concrètement une fois là-bas (euh, non, il n'y a pas de piscine au campement) (pas de spa non plus, non).
Ce sera donc de nouveau une construction scolaire. Objectif : une salle de classe et un logement pour un enseignant. Et devinez où ? (roulement de tambour) Mougounssi ! Un nom familier pour ceux qui suivent (fayots). Pour les autres, petit flash back.


Devant une concession à Poa - B.Tardy


J'ai hâte d'y retourner, pour revoir tous ceux que j'ai côtoyé l'été dernier. Même les biquettes et les pintades qui te réveillent alors que tu rêves de briques.
Bon. Je me passerais bien d'attendre 24h les sacs de ciment coincés dans un camion embourbé à quelques centaines de mètres du village (on peut pas venir avec une remorque ?) (une grue non plus ?) (Superman ?). Heureusement, nous sommes plus nombreux que l'an dernier, ça nous sauvera peut-être (on pourra toujours faire un tournoi de tarot en attendant).

D'ailleurs, le cru 2014 promet des jolis moments sous l'arbre à palabre et autour des tas de ciment. Je suis impatiente de voir leur réaction quand nous rencontrerons le chef de Poa, quand nous danserons sous les étoiles (suant comme des cochons sur le grill) (palu oblige, c'est manches-longues-pantalon dès 18h), et quand nous échangerons au petit-déjeuner sur nos problèmes intestinaux (haut niveau de conversation).

Bruno et Abdu à l'heure du déjeuner / une ancienne participante à un bal poussière /
des batiks colorés / la corvée de l'eau sur le chantier - C.Eber


Décollage vendredi 4 juillet ! (je vous ai dit que j'avais hâte ?)


AnSo